Ma poule qui perd ses plumes. Mais avant de vous évoquer ce sujet qui peut paraître banal, je dois rentrer plus en détails sur comment je me suis retrouvé à élever deux poules de compagnie. Comme beaucoup de Français, j’ai cédé à la tentation de prendre des poules après le premier confinement que nous avons vécu de mars à mai 2020.
Adopter des poules me permettait de me rapprocher de la Nature et correspondait à une volonté d’avoir de nouveaux animaux de compagnie. Pour ceux qui ne le savent pas, je vis déjà avec six chats, tous récupérés dans la rue. En ce qui concerne les poules, je souhaite les adopter également dans une démarche de sauvetage. Enfin, les poules mangent les restes et permettent donc, à l’instar du composteur, de réduire nos déchets. Après plusieurs journées à me renseigner, je découvre alors qu’il existe des « sauvetages » de poules pondeuses. De quoi d’agit-il donc ?
Sommaire
Sauvetage de poules pondeuses
Les poules pondeuses font partie d’une industrie de l’élevage sans émotion, uniquement focalisée sur la rentabilité. Chaque activité économique recherche le profit, mais en l’occurrence, l’élevage de poules pondeuses ne prend pas en compte le bien-être animal. Rarissimes sont les producteurs d’oeufs à accorder à leurs poules un véritable espace de liberté où gambader et chercher sa nourriture, racler la terre.
Donc dans un élevage intensif, les poules naissent, pondent et sont abattues à 18 mois, l’âge auquel on commence à constater une baisse de ponte. Cet âge fait consensus car, à cet âge, l’éleveur peut en tirer un prix correct auprès des producteurs de viande (la poule n’est pas encore très âgée). Ainsi, finissent dans nos assiettes des poules pondeuses qui n’auront vécu qu’une année et demi dans des conditions insalubres. Alors qu’une poule vit en moyenne entre 8 et 10 ans.
J’ai donc adopté deux poules issues d’un élevage intensif, âgées de 18 mois, en les « achetant » au prix fixé par l’abattoir (environ 5 euros chacune). Elles ont d’abord eu du mal à s’habituer à la lumière du soleil, mais ensuite elles ont commencé à apprécier leur nouvelle vie.
Elle perd ses plumes début décembre
Début décembre, je me suis rendu compte qu’une de mes poules commençait à perdre ses plumes. Plus précisément, elle s’en arrachait certaines, et ensuite, de nombreuses plumes semblaient tomber naturellement. En deux semaines, ma poule était totalement déplumée.
Phénomène naturel de mue
En me renseignant, je découvre qu’il s’agit d’un phénomène totalement naturel qui touche toutes les poules du monde. Il s’agit d’une mue : les poules perdent à l’automne leur fin plumage d’été pour acquérir un plumage plus chaud pour résister aux basses températures de l’hiver. Effectivement, après cette découverte, je constate que mon autre poule vit le même phénomène et perd chaque jour quelques plumes. Néanmoins, les inquiétudes reviennent vite car ma petite poule blanche perd ses plumes, toutes ses plumes.
Une poule d’élevage intensif perd ses plumes de façon anormale
Au fil de mes recherches, j’apprends qu’une poule issue d’élevage intensif perd ses plumes de façon beaucoup plus importante qu’une poule qui a toujours vécu dans de bonnes conditions. Les poules issues de l’agro-industrie sont exploitées au maximum, sont mal nourries et ont des défenses immunitaires très faibles. En conséquence, lorsqu’elles découvrent le froid extérieur (elles ne quittent habituellement jamais leur entrepôt), c’est un véritable choc.
Ma poules qui perd ses plumes risque donc de se retrouver entièrement déplumée. Et à ce phénomène déjà très mauvais pour sa santé, elle devient encore plus vulnérable face aux maladies qui peuvent frapper nos poules (parasites types poux rouges ou poux blancs, la gâle, la grippe aviaire, le coryza…). En conséquence, si vous aussi vous avez une poule qui perd ses plumes de façon anormale (grand nombre de plumes retrouvées dans le poulailler, dans l’enclos, vous commencez à voir sa peau…), il faut intervenir rapidement.
Solution originale
Pour soigner ma poule qui perd ses plumes, j’ai trouvé une solution radicale : un pull-over. Cela peut paraitre ridicule mais un tel vêtement empêche ma poule de souffrir du froid et accompagne donc sa mue en douceur. Pendant la période où son pelage se renouvelle, ma poule qui perd ses plumes est moins vulnérables aux virus et parasites.
En cherchant des explications à la perte de plumes brutale de ma poule, j’avais du mal à discerner la mue normale d’une mue anomale. Car une poule perd ses plumes naturellement. Ce sont certains signes révélateurs qui m’ont mis sur la piste : notamment, l’apparition de sa peau tellement le plumage se dégarnissait.
Par la suite, le pull-over pour poule est quelque chose d’assez fréquent. Il en existe de nombreux modèles, du plus chaud au plus confortable. Pour l’instant, j’ai choisi l’alternative confortable pour deux raisons : premièrement il empêche ma poule de se déplumer en permanence. Et deuxièmement, il lui assure une protection que son plumage ne peut momentanément plus lui assurer à cause de sa mue.
Normalement, ce n’est qu’une situation provisoire, le temps que ma poule termine sa mue et puisse me montrer fièrement son nouveau pelage d’hiver. Si vous êtes, vous aussi, confronté à ce problème, je vous recommande le gilet que j’ai acheté (disponible en cliquant ici). N’hésitez pas à me laisser un commentaire pour me raconter si vous avez déjà été confronté à ce problème.